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Connaître et renforcer la digestion de la fibre >> Mieux connaitre les processus de digestion pour se rassurer sur la valeur des ressources herbagères et ligneuses, et pour concevoir une alimentation peu coûteuse et peu consommatrice d’énergies fossiles.
> D’un point de vue économique, environnemental et dans un contexte de changement climatique, il est important de reconnaître que les fourrages (qu’ils soient récoltés ou pâturés) sont moins risqués et moins coûteux à obtenir que les concentrés et les céréales.
> La fibre est souvent considérée, à tort, comme un simple élément permettant de favoriser le fonctionnement mécanique du rumen. Pourtant, chez les ruminants, la fibre (constituant des parois des cellules végétales) est un aliment qui peut apporter la majorité des nutriments nécessaires pour produire en élevage.
Cette fiche apporte des éléments de connaissance sur les processus de digestion des aliments et d’assimilation des nutriments. Elle aide à renouveler notre regard sur la qualité des fourrages et à concevoir une conduite qui donne la priorité aux ressources herbagères et ligneuses.
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Concevoir la conduite technique >> à l'échelle parcellaire, en lien avec ses objectifs d'élevage.
L'alimentation des troupeaux au pâturage doit être raisonnée en fonction des cycles annuels et de 'l’évolution des végétations semi-naturelles. Aucune "recette" simple n'existe pour maîtriser ces dynamiques végétales et en même temps nourrir le troupeau. Trop souvent les éleveurs subissent les végétations plus qu'ils ne les pilotent et ont recours à la mécanisation pour rattraper ce que les animaux n'ont pas pu faire. Pourtant, certains éleveurs conçoivent le pâturage comme un moyen d'action sur le milieu, pour construire des ressources fourragères pour aujourd’hui et pour demain.
Cette fiche cherche à identifier la façon de concevoir la conduite technique des parcelles au cours de l'année. Pour cela, un petit catalogue de principes techniques permettant d'atteindre ses objectifs en jouant sur les processus biologiques est présenté dans les pages centrales.
Voici quelques-uns de ces principes :
- pour améliorer le report sur pied et la diversité floristique,
- pour limiter les refus,
- pour renouveler le feuillage accessible au troupeau,
- pour maintenir la productivité végétale,
- etc.
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Savoir clarifier ses objectifs >> en lien avec la conduite à mettre en oeuvre sur une parcelle.
La mise en place de pratiques qui permettent d’augmenter le rendement et de consommer des herbes jeunes de forte valeur nutritive est souvent recherchée. Or, si ces objectifs sont relativement cohérents avec la volonté de distribuer une alimentation standardisée et contrôlée en bâtiment, ils amènent des difficultés dans les exploitations tournées vers le pâturage et les surfaces diversifiées, avec un risque accru de devoir broyer les refus, d'épuiser le milieu ou de délaisser les surfaces dites « moins productives ».
Cette fiche cherche donc à élargir le champ des qualités attendues sur une parcelle et donne des pistes pour définir des objectifs cohérents avec les pratiques qu’il sera possible de mettre en œuvre.
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Maintenir toute l'année un bon état de santé et un bon niveau de production laitière des vaches GAEC de la Suize
Département de la Haute-Marne - Bovins lait
>> EN PÂTURANT AU MAXIMUM ET EN RÉDUISANT LA DISTRIBUTION DE CONCENTRÉS et EN S’APPUYANT SUR LES QUALITÉS AGROÉCOLOGIQUES DES VÉGÉTATIONS NATURELLES
Avec le départ à la retraite imminent de sa mère, Angéline va devenir la seule cheffe d’exploitation sur la ferme. Ses intentions pour la suite sont claires : continuer à nourrir ses vaches uniquement avec de l’herbe (récoltée ou non) et maximiser le pâturage. Car dans sa vision des choses, ces pratiques apportent du bien-être et la santé aux animaux et de la qualité au travail et au lait. Pour elle, l’herbe doit pousser toute seule. A terme, l’éleveuse aimerait transformer une partie du lait pour renouer le lien avec les consommateurs et s’extirper au maximum des grands groupes intermédiaires.
![Crédit photo : Elodie Tournier](assets/images/f/rexp_2020_tournier-3a3ed68f.jpg)
Dans les prairies humides, des ressources fourragères comme les autres Elodie Tournier
Département de l'Hérault - Ovins lait
>> POUR LES BREBIS ET LES AGNEAUX QUELLES QUE SOIENT LES CONDITIONS CLIMATIQUES
Ayant l’objectif de produire du lait de brebis essentiellement avec les ressources de la ferme, Elodie Tournier a amélioré progressivement la conduite de son troupeau au pâturage. Elle considère aujourd’hui que les prairies humides offrent des ressources fourragères comme les autres : nutritives, relativement appétentes mais aussi fragiles si on oublie de se soucier de l’effet du pâturage sur les végétations.
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Pour avoir une ressource de qualité, il faut la préparer ! GAEC des Hautes Chaumes
Département du Puy-de-Dôme - Bovins lait
>> LES GÉNISSES AU SERVICE DES VACHES LAITIÈRES
Ayant l’objectif de fabriquer du fromage avec du lait produit à l’herbe essentiellement en estive afin de valoriser la flore locale, les associés du GAEC des Hautes Chaumes travaillent à construire une ressource de qualité au pâturage pour leurs vaches laitières en production.