Choisir ses pratiques de fauche >> Comprendre les liens entre ses pratiques de fauche, le comportement alimentaire du troupeau et le fonctionnement de la végétation.
Dans les élevages, la fauche a différentes fonctions. Elle permet de récolter du fourrage pour nourrir le troupeau lorsque l’accès au pâturage est impossible (portance des sols, parcelle non clôturée, etc.). Elle permet de résoudre les décalages saisonniers entre les besoins alimentaires des lots d’animaux et la nature des ressources disponibles sur pied. Elle constitue une sécurité en cas de mauvaise année. Si la constitution de stock est légitime, il faut considérer que les pratiques de fauche ne sont pas sans conséquence sur le rendement, la valeur du fourrage, la répartition annuelle de l’offre alimentaire et la place que tient le pâturage dans l’alimentation du troupeau. Avoir en tête la diversité des modalités de récolte possibles et leurs implications, à l'image du pâturage, permet de choisir des pratiques de fauche cohérentes avec ses propres objectifs (de production animale, de planification.
Cette fiche apporte des éléments de connaissance pour aider à choisir des pratiques de fauche adaptées à son système et oser les faire varier sereinement. Elle propose :
1) d’identifier les différents profils de croissance et de maturation des végétations présentes sur la ferme,
2) de déterminer la quantité et la qualité des fourrages nécessaires selon le niveau de production recherché et la conduite d’alimentation mise en place,
3) de considérer les implications de la fauche sur la disponibilité de la ressource sur pied au cours de l’année,
4) d’anticiper les conséquences des pratiques de fauche sur l’évolution à long terme de la flore.
Concevoir la conduite technique >> à l'échelle parcellaire, en lien avec ses objectifs d'élevage.
L'alimentation des troupeaux au pâturage doit être raisonnée en fonction des cycles annuels et de 'l’évolution des végétations semi-naturelles. Aucune "recette" simple n'existe pour maîtriser ces dynamiques végétales et en même temps nourrir le troupeau. Trop souvent les éleveurs subissent les végétations plus qu'ils ne les pilotent et ont recours à la mécanisation pour rattraper ce que les animaux n'ont pas pu faire. Pourtant, certains éleveurs conçoivent le pâturage comme un moyen d'action sur le milieu, pour construire des ressources fourragères pour aujourd’hui et pour demain.
Cette fiche cherche à identifier la façon de concevoir la conduite technique des parcelles au cours de l'année. Pour cela, un petit catalogue de principes techniques permettant d'atteindre ses objectifs en jouant sur les processus biologiques est présenté dans les pages centrales.
Voici quelques-uns de ces principes :
- pour améliorer le report sur pied et la diversité floristique,
- pour limiter les refus,
- pour renouveler le feuillage accessible au troupeau,
- pour maintenir la productivité végétale,
- etc.
PRODUIRE DU LAIT LE PLUS POSSIBLE AU PÂTURAGE SUR VÉGÉTATION NATURELLE GAEC de Bragat
Département d'Ariège - Caprins et ovins laitiers
>>À CHAQUE SAISON
Depuis quelques années déjà, Alexis et Sylvestre, du GAEC de BRAGAT, participent aux journées d’échanges techniques organisées par Bio Ariège Garonne. Dès lors, ils ont su s’approprier certains leviers techniques pour les rendre actionnables sur leur ferme. Dans ce retour d’expérience, Alexis et Sylvestre nous font part des changements de pratiques expérimentés depuis 3 ans.
ÉLEVER DES MOUTONS POUR LA VIANDE SANS GRAINS ET AVEC PEU DE FOIN, C’EST POSSIBLE ! Ferme des Fontanelles
Département d'Ariège - Ovins allaitants
>> POUR Y ARRIVER, TOUT SE JOUE DANS LA FINESSE TECHNIQUE.
Le projet de ferme visée par Maria tient en quelques mots clés : animaux en plein air, tout le temps à l’extérieur, pas d’engraissement aux grains, pas de concurrence à la nourriture humaine, pas de chimie,
un maximum de pâturage des végétations naturelles, lait de la mère pour les agneaux, reproduire le schéma naturel du mouton. Pour l’atteindre, l’éleveuse met en avant deux sujets techniques parmi ceux qui lui semblent indispensables à maîtriser.
Dans les prairies humides, des ressources fourragères comme les autres Elodie Tournier
Département de l'Hérault - Ovins lait
>> POUR LES BREBIS ET LES AGNEAUX QUELLES QUE SOIENT LES CONDITIONS CLIMATIQUES
Ayant l’objectif de produire du lait de brebis essentiellement avec les ressources de la ferme, Elodie Tournier a amélioré progressivement la conduite de son troupeau au pâturage. Elle considère aujourd’hui que les prairies humides offrent des ressources fourragères comme les autres : nutritives, relativement appétentes mais aussi fragiles si on oublie de se soucier de l’effet du pâturage sur les végétations.