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Faire évoluer la végétation par les pratiques >> Si la végétation en place dépend des conditions pédoclimatiques, elle dépend aussi fortement des pratiques agricoles : il est possible de faire évoluer la végétation pour qu’elle réponde mieux aux attentes de chacun.
La diversité des surfaces composant un parcellaire constitue un atout pour offrir une large disponibilité alimentaire au cours de l’année et faciliter l’organisation du pâturage et de la fauche. Mais toutes les fermes ne disposent pas spontanément de cette diversité.
Certaines ont besoin de la construire pour renforcer la cohérence technique et économique de leur système d’élevage.
Cette fiche permet de préciser les caractéristiques que l’on attend de la végétation pour contribuer aux ressources alimentaires souhaitées. Elle aide ensuite à raisonner les pratiques pour maintenir ou faire évoluer la végétation au cours des années. Elle donne des clefs pour sortir de la spécialisation printanière des surfaces héritée ou créée sur la ferme.
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Bagages génétiques et apprentissages >> Un équilibre à trouver pour piloter les comportements et les performances animales.
La race des animaux d’élevage est souvent mise en avant pour distinguer des aptitudes de production, des comportements ou des adaptations au terroir. Pourtant les contradictions entre éleveurs sur les traits supposés de telle ou telle race témoignent des difficultés que nous avons tous pour distinguer réellement ce qui relève de l’inné (le bagage génétique) ou de l’acquis (les apprentissages en fonction des conditions de vie et des pratiques d’élevage).
Cette fiche ne cherche pas à trancher de façon catégorique en faveur de l’inné ou de l’acquis. Les éthologues ont depuis longtemps montré que les deux sont en interaction. Elle constitue une aide pour ne pas tomber dans l’écueil du déterminisme génétique. Elle alimente la réflexion en considérant que le choix de la race ouvre certes des possibilités mais que ce sont les pratiques de l’éleveur qui accompagnent l’animal vers l’expression de comportements adaptés aux objectifs de production qu’il s’est fixés.
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COUVRIR LES BESOINS FORTS DES VACHES ET DES CHÈVRES LAITIÈRES EN PÉRIODE SÈCHE La ferme du Gaec des Rousses
Département de l'Isère. Bovins laitiers
>> EN S’APPUYANT SUR LES MILIEUX EMBROUSSAILLÉS, POUR MOINS DISTRIBUER D’ALIMENTS.
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Faire confiance au pâturage sur des pelouses sèches Nicolas Trichet
Département de l'Ain - Bovins viande
>> POUR MAITRISER L'EMBROUSSAILLEMENT TOUT EN COUVRANT DES BESOINS FORTS POUR LES ANIMAUX
Présent à la 1ère journée de formation organisé par le Conservatoire d’Espace Naturel Rhône-Alpes avec Scopela en 2018 autour de la valorisation des végétations naturelles et de la maîtrise des dynamiques des ligneux, Nicolas Trichet témoigne sur son expérience de pâturage des pelouses sèches riches en biodiversité.
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Des branches de frênes coupées La ferme du Bout du monde
Département de la Loire - Caprins lait
>> UNE SOLUTION TROUVÉE POUR MAINTENIR LA LACTATION DE SES CHÈVRES EN FIN D’ÉTÉ
Franck nous livre sa méthode pour maintenir une bonne production laitière en fin d’été : depuis 2014, ses chèvres mangent la feuille de frêne, un arbre très présent sur le territoire.