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Avancer ensemble vers l'écopastoralisme Leviers d'actions méthodologiques et techniques révélés par des acteurs du département du Lot
Comment articuler production agricole, maîtrise de l’embroussaillement et richesses écologiques des milieux naturels réinvestis par le pastoralisme ? Et comment rendre autonomes les éleveurs dans leur prise de décision ? Dans le cadre du programme de reconquête des espaces embroussaillés, le Département du Lot a conduit une opération pour renforcer l’accompagnement technique écopastoral. En s’appuyant sur la méthode Pâtur’ajuste, il a mobilisé des compétences pluridisciplinaires dans le cadre d’une démarche collaborative (Département du Lot, Parc national régional des Causses du Quercy, Chambre d’agriculture du Lot, adasea.d’Oc, naturaslite indépendant et SCOPELA).
Un livret qui expose les avancées techniques et collaboratives réalisées par les opérateurs techniques, les éleveurs et les autres acteurs d’un territoire pour aborder sereinement la conduite pastorale sur les milieux naturels riches en biodiversité.
Ce livret a été élaboré et publié dans le cadre de l’opération « Accompagnement technique éco-pastoral innovant pour le maintien d’un bon état agroécologique des milieux ouverts herbacées » cofinancée par le Département du Lot, l’Union Européenne et le ministère de l’agriculture et de l’alimentation. L’Europe s’engage dans le Massif central avec le Fonds européen de développement régional.
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Faire évoluer la végétation par les pratiques >> Si la végétation en place dépend des conditions pédoclimatiques, elle dépend aussi fortement des pratiques agricoles : il est possible de faire évoluer la végétation pour qu’elle réponde mieux aux attentes de chacun.
La diversité des surfaces composant un parcellaire constitue un atout pour offrir une large disponibilité alimentaire au cours de l’année et faciliter l’organisation du pâturage et de la fauche. Mais toutes les fermes ne disposent pas spontanément de cette diversité.
Certaines ont besoin de la construire pour renforcer la cohérence technique et économique de leur système d’élevage.
Cette fiche permet de préciser les caractéristiques que l’on attend de la végétation pour contribuer aux ressources alimentaires souhaitées. Elle aide ensuite à raisonner les pratiques pour maintenir ou faire évoluer la végétation au cours des années. Elle donne des clefs pour sortir de la spécialisation printanière des surfaces héritée ou créée sur la ferme.
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Concevoir la conduite technique >> à l'échelle parcellaire, en lien avec ses objectifs d'élevage.
L'alimentation des troupeaux au pâturage doit être raisonnée en fonction des cycles annuels et de 'l’évolution des végétations semi-naturelles. Aucune "recette" simple n'existe pour maîtriser ces dynamiques végétales et en même temps nourrir le troupeau. Trop souvent les éleveurs subissent les végétations plus qu'ils ne les pilotent et ont recours à la mécanisation pour rattraper ce que les animaux n'ont pas pu faire. Pourtant, certains éleveurs conçoivent le pâturage comme un moyen d'action sur le milieu, pour construire des ressources fourragères pour aujourd’hui et pour demain.
Cette fiche cherche à identifier la façon de concevoir la conduite technique des parcelles au cours de l'année. Pour cela, un petit catalogue de principes techniques permettant d'atteindre ses objectifs en jouant sur les processus biologiques est présenté dans les pages centrales.
Voici quelques-uns de ces principes :
- pour améliorer le report sur pied et la diversité floristique,
- pour limiter les refus,
- pour renouveler le feuillage accessible au troupeau,
- pour maintenir la productivité végétale,
- etc.
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Savoir clarifier ses objectifs >> en lien avec la conduite à mettre en oeuvre sur une parcelle.
La mise en place de pratiques qui permettent d’augmenter le rendement et de consommer des herbes jeunes de forte valeur nutritive est souvent recherchée. Or, si ces objectifs sont relativement cohérents avec la volonté de distribuer une alimentation standardisée et contrôlée en bâtiment, ils amènent des difficultés dans les exploitations tournées vers le pâturage et les surfaces diversifiées, avec un risque accru de devoir broyer les refus, d'épuiser le milieu ou de délaisser les surfaces dites « moins productives ».
Cette fiche cherche donc à élargir le champ des qualités attendues sur une parcelle et donne des pistes pour définir des objectifs cohérents avec les pratiques qu’il sera possible de mettre en œuvre.