Comprendre les liens entre les pratiques et la végétation
L’outil « comprendre les liens entre les pratiques et la végétation » répond à la difficulté récurrente des éleveurs pour caractériser la végétation des milieux agro-pastoraux. Il a été coconstruit par des conseillers et des éleveurs du Réseau Pâtur’Ajuste. Il se veut simple d’utilisation et opérationnel.
Son inscription dans la démarche Pâtur’Ajuste apporte son originalité et sa plus-value par rapport aux autres outils de diagnostic existants. En partant d’une caractérisation de la végétation, l’outil apporte une aide à l’interprétation de son fonctionnement. Il laisse la liberté à l’éleveur de choisir un rôle pour la parcelle dans son système d’alimentation et permet d’affiner les pratiques à mettre en place pour répondre aux objectifs de production.
Cet outil, réservé aux adhérents, est commandable auprès de contact@paturajuste.fr
Il n'en existe pas de version électronique.
Les ressources ligneuses >> C’est désormais communément admis : les ligneux sont utiles au pâturage, à l’élevage et à l’équilibre écologique des territoires.
Longtemps victimes des politiques agricoles et paysagères qui ont "lutté" contre la déprise et ont "amélioré" les terres, les ligneux retrouvent une seconde jeunesse auprès des éleveurs et leurs troupeaux. D’ailleurs, de plus en plus de références scientifiques et techniques prouvent dorénavant leur intérêt fourrager et environnemental.
Le terme "ligneux" au sens pastoral englobe les arbres, arbustes, broussailles, etc. Ils forment ainsi une ou des strates pastorales complémentaires à la strate herbacée que les pratiques d’élevage peuvent valoriser.
Cette fiche vise à éclaircir les conséquences de la présence de ces strates arbustive et arborée sur la disponibilité alimentaire d'une végétation. Elle met en avant les rôles que ces strates peuvent jouer dans le système d’alimentation d’un troupeau et explicite les mécanismes biologiques à connaître pour les renouveler sur le long terme.
Bagages génétiques et apprentissages >> Un équilibre à trouver pour piloter les comportements et les performances animales.
La race des animaux d’élevage est souvent mise en avant pour distinguer des aptitudes de production, des comportements ou des adaptations au terroir. Pourtant les contradictions entre éleveurs sur les traits supposés de telle ou telle race témoignent des difficultés que nous avons tous pour distinguer réellement ce qui relève de l’inné (le bagage génétique) ou de l’acquis (les apprentissages en fonction des conditions de vie et des pratiques d’élevage).
Cette fiche ne cherche pas à trancher de façon catégorique en faveur de l’inné ou de l’acquis. Les éthologues ont depuis longtemps montré que les deux sont en interaction. Elle constitue une aide pour ne pas tomber dans l’écueil du déterminisme génétique. Elle alimente la réflexion en considérant que le choix de la race ouvre certes des possibilités mais que ce sont les pratiques de l’éleveur qui accompagnent l’animal vers l’expression de comportements adaptés aux objectifs de production qu’il s’est fixés.
Concevoir la conduite technique >> à l'échelle parcellaire, en lien avec ses objectifs d'élevage.
L'alimentation des troupeaux au pâturage doit être raisonnée en fonction des cycles annuels et de 'l’évolution des végétations semi-naturelles. Aucune "recette" simple n'existe pour maîtriser ces dynamiques végétales et en même temps nourrir le troupeau. Trop souvent les éleveurs subissent les végétations plus qu'ils ne les pilotent et ont recours à la mécanisation pour rattraper ce que les animaux n'ont pas pu faire. Pourtant, certains éleveurs conçoivent le pâturage comme un moyen d'action sur le milieu, pour construire des ressources fourragères pour aujourd’hui et pour demain.
Cette fiche cherche à identifier la façon de concevoir la conduite technique des parcelles au cours de l'année. Pour cela, un petit catalogue de principes techniques permettant d'atteindre ses objectifs en jouant sur les processus biologiques est présenté dans les pages centrales.
Voici quelques-uns de ces principes :
- pour améliorer le report sur pied et la diversité floristique,
- pour limiter les refus,
- pour renouveler le feuillage accessible au troupeau,
- pour maintenir la productivité végétale,
- etc.
Valoriser la capacité de report sur pied des friches en été GAEC de Sainte Luce
Département de l'Isère- Ovins viande
>> POUR NE PAS DISTRIBUER DE FOIN AUX GÉNISSES EN CAS DE SÉCHERESSE EN ÉTÉ
Lors d’une visite sur la ferme du GAEC de Sainte Luce, en Matheysine, le 11 avril 2019, Bruno a partagé son étonnement devant la réussite du pâturage d’un lot de génisses laitières sur un milieu en friche, inexploité depuis très longtemps, lors de l’épisode de sécheresse de l’été 2018.
Les ligneux feuillus perçus comme une ressource à part entière Jérôme Pouzergues
Département du Lot - Ovins viande
>> Le cas d'un arbuste particulièrement apprécié des ovins, le cornouiller sanguin.
Jérôme nous fait part de comment, selon sa conduite de pâturage, il réussit ou non à faire entrer le Cornouiller sanguin dans la ration de ses brebis. Ce retour d’expériences apporte des clés de compréhension du comportement alimentaire des ruminants sur les milieux composés d’herbe et de ligneux feuillus.
La palingre se mange ! mais pas n'importe quand ni par n'importe qui... GAEC Croix de Marre - Transhumance en Quercy
Département du Lot - Ovins viande - Bovins viande
>> DE LA PALINGRE EN DÉBUT D’HIVER POUR DES GENISSES EN CROISSANCE
>> FAIRE DE LA PALINGRE UN ATOUT LORS D’UNE MISE À L’HERBE PRÉCOCE DES BREBIS
La palingre (brachypode) est bien connue des éleveurs lotois mais elle ne fait pas toujours l’unanimité. Alors qu’elle est souvent décriée, car difficile à faire manger, certains éleveurs lui trouvent des atouts que les autres plantes n’ont pas et souhaitent la maintenir dans les parcelles. Comment expliquer ces contradictions apparentes ? Quels leviers techniques existent pour donner de la valeur à la palingre ?