Les refus au pâturage
Au pâturage, certaines plantes qu’on pensait pouvoir faire manger sont en fait refusées par le troupeau, à un moment donné, dans une parcelle donnée. Souvent, ce refus sera un aliment pour plus tard ou pour d’autres animaux. Quand ce refus est prévu pour être pâturé plus tard, on parle de report volontaire, pas de refus subi. Quand ce refus n’est pas prévu, on constate que la végétation devient hétérogène. Il arrive qu’on décide d’intervenir dessus mécaniquement car certains refus s’étendent et font craindre des dérives de flore. Mais il peut être intéressant de faire évoluer ses techniques pour réussir à faire consommer ces plantes au troupeau.
Qu’est-ce qu’un refus ? Qu’est-ce qu’il indique ? Comment faire avec les refus, en fonction de ses objectifs, et en limitant les coûts et le temps de travail ? Cette fiche vise une remise en question, en nuance, de la notion de refus au pâturage, en partant de divers constats et retours d’expériences des éleveurs du réseau Pâtur’Ajuste.
Le report sur pied des végétations >> le report sur pied, c'est quoi exactement ?
> Le report sur pied est la capacité d’une végétation à maintenir, après sa période de croissance (végétation mûre), une valeur alimentaire correcte (rendement, valeur nutritive et appétence).
> C’est également une technique d’élevage pour gérer l’équilibre entre le pâturage et le fourrage stocké, qui s’applique dans tous les systèmes utilisant des végétations diversifiées.
DONNER UNE PLACE À LA BROUSSAILLE ET À LA BAUCHE POUR ATTEINDRE SES OBJECTIFS DE PRODUCTION GAEC du Clos Perrier
Département d'Isère - Ovins laitiers et allaitants
Vincent Gilbert, comme beaucoup d’éleveurs, a d’abord considéré que ses parcelles de « bauche » (le brachypode) et la broussaille étaient des ressources médiocres, difficiles à faire manger aux brebis, et avec peu d’intérêt zootechnique. L’acquisition de compétences techniques lors des journées collectives a changé son regard et ses pratiques pour valoriser la « bauche » et la broussaille. Il considère aujourd’hui qu’il s’agit de ressources essentielles qu’il intègre volontiers à son système d’alimentation du troupeau.