Bagages génétiques et apprentissages >> Un équilibre à trouver pour piloter les comportements et les performances animales.
La race des animaux d’élevage est souvent mise en avant pour distinguer des aptitudes de production, des comportements ou des adaptations au terroir. Pourtant les contradictions entre éleveurs sur les traits supposés de telle ou telle race témoignent des difficultés que nous avons tous pour distinguer réellement ce qui relève de l’inné (le bagage génétique) ou de l’acquis (les apprentissages en fonction des conditions de vie et des pratiques d’élevage).
Cette fiche ne cherche pas à trancher de façon catégorique en faveur de l’inné ou de l’acquis. Les éthologues ont depuis longtemps montré que les deux sont en interaction. Elle constitue une aide pour ne pas tomber dans l’écueil du déterminisme génétique. Elle alimente la réflexion en considérant que le choix de la race ouvre certes des possibilités mais que ce sont les pratiques de l’éleveur qui accompagnent l’animal vers l’expression de comportements adaptés aux objectifs de production qu’il s’est fixés.
Concevoir la conduite technique >> à l'échelle parcellaire, en lien avec ses objectifs d'élevage.
L'alimentation des troupeaux au pâturage doit être raisonnée en fonction des cycles annuels et de 'l’évolution des végétations semi-naturelles. Aucune "recette" simple n'existe pour maîtriser ces dynamiques végétales et en même temps nourrir le troupeau. Trop souvent les éleveurs subissent les végétations plus qu'ils ne les pilotent et ont recours à la mécanisation pour rattraper ce que les animaux n'ont pas pu faire. Pourtant, certains éleveurs conçoivent le pâturage comme un moyen d'action sur le milieu, pour construire des ressources fourragères pour aujourd’hui et pour demain.
Cette fiche cherche à identifier la façon de concevoir la conduite technique des parcelles au cours de l'année. Pour cela, un petit catalogue de principes techniques permettant d'atteindre ses objectifs en jouant sur les processus biologiques est présenté dans les pages centrales.
Voici quelques-uns de ces principes :
- pour améliorer le report sur pied et la diversité floristique,
- pour limiter les refus,
- pour renouveler le feuillage accessible au troupeau,
- pour maintenir la productivité végétale,
- etc.
Réussir la vente des broutards à l'herbe tout en facilitant le travail EARL Deram
Département du Nord - Bovins viande
>> POUR REUSSIR AUSSI LA PRODUCTION DE CHOUX
Bernard et Fabienne nous expliquent comment ils ont modifié leurs pratiques pour mieux faire rencontrer les besoins des lots d’animaux avec la végétation disponible au cours des saisons. Cette expérience a été suivie dans le cadre du collectif d’éleveurs du marais audomarois animé par la Communauté d’Agglo du Pays de Saint Omer et la Chambre d’Agriculture du Nord Pas de Calais, pour mieux valoriser l’herbe au pâturage sur sa ferme avec la démarche Pâtur’Ajuste.
Diminuer la distribution de foin pour pâturer plus Jean-Michel Favier
Département de l'Hérault - Bovins viande
>> ÉVOLUER VERS UN SYSTÈME PÂTURANT ARTICULÉ À LA VENTE DIRECTE
Suite à la reprise d’une ferme dans le Nord de l’Hérault, Jean Michel explique l’ensemble des changements amorcés afin de quitter un modèle de production qu’il appelle « classique » pour rendre son système d’élevage bovin allaitant plus ancré dans son territoire et plus basé sur les milieux naturels qui l’entourent.
Changer de race pour aller vers un système pastoral Florian Lacroix
Département du Lot - Ovins viande
>> RETOUR SUR LES ARBITRAGES DE FLORIANX, ÉLEVEUR OVIN ALLAITANT QUI ABANDONNE SES LACAUNES
POUR DES CAUSSENARDES
Florian explique ses motivations techniques et socio-économiques pour changer de race. Son choix porte à la fois sur la volonté d’une conduite plus pastorale, sur la santé du troupeau et sur l’organisation du travail.