Concevoir la conduite technique >> à l'échelle parcellaire, en lien avec ses objectifs d'élevage.
L'alimentation des troupeaux au pâturage doit être raisonnée en fonction des cycles annuels et de 'l’évolution des végétations semi-naturelles. Aucune "recette" simple n'existe pour maîtriser ces dynamiques végétales et en même temps nourrir le troupeau. Trop souvent les éleveurs subissent les végétations plus qu'ils ne les pilotent et ont recours à la mécanisation pour rattraper ce que les animaux n'ont pas pu faire. Pourtant, certains éleveurs conçoivent le pâturage comme un moyen d'action sur le milieu, pour construire des ressources fourragères pour aujourd’hui et pour demain.
Cette fiche cherche à identifier la façon de concevoir la conduite technique des parcelles au cours de l'année. Pour cela, un petit catalogue de principes techniques permettant d'atteindre ses objectifs en jouant sur les processus biologiques est présenté dans les pages centrales.
Voici quelques-uns de ces principes :
- pour améliorer le report sur pied et la diversité floristique,
- pour limiter les refus,
- pour renouveler le feuillage accessible au troupeau,
- pour maintenir la productivité végétale,
- etc.
Sécuriser le début de printemps, période climatique aléatoire... EARL des Crouzets
Département du Lot - Ovins viande
>> POUR NE PAS hypothéquer LA POUSSE PRINTANIÈRE DES PRAIRIES POUR LE RESTE DE L'ANNEE
Justine a à cour de valoriser l’ensemble de son parcellaire (prairies temporaires, prairies naturelles, landes et bois) et de réhabiliter des espaces embroussaillés grâce au pâturage de ses animaux. « Chaque type d’herbe est intéressant à un moment de l’année ». Elle conduit ses 250 brebis en trois lots pour vendre des agneaux toute l'année. Elle apprécie être autonome en fourrages. Néanmoins, pendant 3 ans de suite, elle a dû acheter du foin et a constaté une baisse de productivité sur les prairies affectées au printemps. Elle a donc ajusté ses pratiques pour aujourd’hui être à nouveau en autonomie fourragère.