L'ingestion au pâturage >> Composante essentielle pour la réussite d’une ration, l'ingestion au pâturage nous rappelle que les ruminants ne recherchent pas qu’à prélever le meilleur.
> Réussir sa ration, pour un ruminant, cela signifie ingérer des fourrages dont la digestion va lui fournir les nutriments attendus. Cette réussite repose donc sur deux composantes : l’ingestion (ce que l’animal choisit de manger) et la digestion (ce qu’il transforme en nutriments). Ces deux composantes sont étroitement liées par des rétrocontrôles, et largement influencées par les pratiques des éleveurs.
> L’efficacité de la digestion a longtemps été considérée comme le facteur limitant de la performance zootechnique. Pourtant, au pâturage sur milieux diversifiés, c’est l’animal qui décide de la nature et de la quantité de ses aliments. La fonction d’ingestion devient alors encore plus déterminante qu’à l’auge.
> Les ruminants réalisent leurs choix alimentaires face à des plantes très différentes en qualité et en format. Ces choix ont des conséquences sur le prélèvement alimentaire, pouvant au final conduire à la constitution d’une ration suffisante ou insuffisante pour couvrir leurs besoins énergétiques.
Cette fiche apporte des éléments de connaissance pour aider à comprendre les fonctionnements biologiques de l’ingestion. Elle présente les choix auxquels sont confrontés les ruminants au pâturage sur milieux diversifiés pour constituer progressivement leur ration quotidienne. Et, elle explique l’influence des pratiques d’élevage dans la construction et la mise en œuvre du comportement alimentaire de l’animal.
Broyer puis pâturer pour lutter contre les incendies... Transhumance en Quercy - Gaec de Lapeyre basse
Département du Lot - Ovins viande
>> ET PRODUIRE
Sur les sites AFPL de Cuzals et Bouziès Saint-Cirq Lapopie du département de Lot, le risque incendie est dans toutes les têtes. Dans les années 50, éleveurs et forestiers se sont trouvés en conflit lors de la plantation de résineux. La gestion forestière étant considérée incompatible avec le pastoralisme. Dans les années 80, conséquence du boisement, il y a eu l'apparition d'incendies marquants (1984, 1989, 1994, 1998...) qui ont ravivé les conflits passés. Aujourd’hui, la création des AFP et la volonté du Département à poursuivre le redéploiement du pâturage sur ces milieux embroussaillés a incité les éleveurs à se repositionner pour répondre à la demande sociétale de lutte préventive contre les incendies. Pour se rassurer, il fallait ouvrir le milieu rapidement. Ainsi, des interventions mécaniques de grande ampleur ont été réalisées. Le pâturage est venu après... Les deux retours d’expériences exposent les réussites et les ajustements d’éleveurs qui ont conduit leurs troupeaux sur des sites AFPL pour maintenir l’ouverture du milieu suite à des interventions mécaniques de plus ou moins grande ampleur.