L'ingestion au pâturage >> Composante essentielle pour la réussite d’une ration, l'ingestion au pâturage nous rappelle que les ruminants ne recherchent pas qu’à prélever le meilleur.
> Réussir sa ration, pour un ruminant, cela signifie ingérer des fourrages dont la digestion va lui fournir les nutriments attendus. Cette réussite repose donc sur deux composantes : l’ingestion (ce que l’animal choisit de manger) et la digestion (ce qu’il transforme en nutriments). Ces deux composantes sont étroitement liées par des rétrocontrôles, et largement influencées par les pratiques des éleveurs.
> L’efficacité de la digestion a longtemps été considérée comme le facteur limitant de la performance zootechnique. Pourtant, au pâturage sur milieux diversifiés, c’est l’animal qui décide de la nature et de la quantité de ses aliments. La fonction d’ingestion devient alors encore plus déterminante qu’à l’auge.
> Les ruminants réalisent leurs choix alimentaires face à des plantes très différentes en qualité et en format. Ces choix ont des conséquences sur le prélèvement alimentaire, pouvant au final conduire à la constitution d’une ration suffisante ou insuffisante pour couvrir leurs besoins énergétiques.
Cette fiche apporte des éléments de connaissance pour aider à comprendre les fonctionnements biologiques de l’ingestion. Elle présente les choix auxquels sont confrontés les ruminants au pâturage sur milieux diversifiés pour constituer progressivement leur ration quotidienne. Et, elle explique l’influence des pratiques d’élevage dans la construction et la mise en œuvre du comportement alimentaire de l’animal.
Les ressources ligneuses >> C’est désormais communément admis : les ligneux sont utiles au pâturage, à l’élevage et à l’équilibre écologique des territoires.
Longtemps victimes des politiques agricoles et paysagères qui ont "lutté" contre la déprise et ont "amélioré" les terres, les ligneux retrouvent une seconde jeunesse auprès des éleveurs et leurs troupeaux. D’ailleurs, de plus en plus de références scientifiques et techniques prouvent dorénavant leur intérêt fourrager et environnemental.
Le terme "ligneux" au sens pastoral englobe les arbres, arbustes, broussailles, etc. Ils forment ainsi une ou des strates pastorales complémentaires à la strate herbacée que les pratiques d’élevage peuvent valoriser.
Cette fiche vise à éclaircir les conséquences de la présence de ces strates arbustive et arborée sur la disponibilité alimentaire d'une végétation. Elle met en avant les rôles que ces strates peuvent jouer dans le système d’alimentation d’un troupeau et explicite les mécanismes biologiques à connaître pour les renouveler sur le long terme.
Bagages génétiques et apprentissages >> Un équilibre à trouver pour piloter les comportements et les performances animales.
La race des animaux d’élevage est souvent mise en avant pour distinguer des aptitudes de production, des comportements ou des adaptations au terroir. Pourtant les contradictions entre éleveurs sur les traits supposés de telle ou telle race témoignent des difficultés que nous avons tous pour distinguer réellement ce qui relève de l’inné (le bagage génétique) ou de l’acquis (les apprentissages en fonction des conditions de vie et des pratiques d’élevage).
Cette fiche ne cherche pas à trancher de façon catégorique en faveur de l’inné ou de l’acquis. Les éthologues ont depuis longtemps montré que les deux sont en interaction. Elle constitue une aide pour ne pas tomber dans l’écueil du déterminisme génétique. Elle alimente la réflexion en considérant que le choix de la race ouvre certes des possibilités mais que ce sont les pratiques de l’éleveur qui accompagnent l’animal vers l’expression de comportements adaptés aux objectifs de production qu’il s’est fixés.
Préférences alimentaires au pâturage >> La conduite de l’éleveur joue un rôle primordial dans le pilotage de l’expression des préférences alimentaires.
La race des animaux d’élevage est souvent mise en avant pour distinguer des aptitudes de production, des comportements ou des adaptations au terroir. Pourtant les contradictions entre éleveurs sur les traits supposés de telle ou telle race témoignent des difficultés que nous avons tous pour distinguer réellement ce qui relève de l’inné (le bagage génétique) ou de l’acquis (les apprentissages en fonction des conditions de vie et des pratiques d’élevage).
Cette fiche ne cherche pas à trancher de façon catégorique en faveur de l’inné ou de l’acquis. Les éthologues ont depuis longtemps montré que les deux sont en interaction. Elle constitue une aide pour ne pas tomber dans l’écueil du déterminisme génétique. Elle alimente la réflexion en considérant que le choix de la race ouvre certes des possibilités mais que ce sont les pratiques de l’éleveur qui accompagnent l’animal vers l’expression de comportements adaptés aux objectifs de production qu’il s’est fixés.
ÉLEVER DES MOUTONS POUR LA VIANDE SANS GRAINS ET AVEC PEU DE FOIN, C’EST POSSIBLE ! Ferme des Fontanelles
Département d'Ariège - Ovins allaitants
>> POUR Y ARRIVER, TOUT SE JOUE DANS LA FINESSE TECHNIQUE.
Le projet de ferme visée par Maria tient en quelques mots clés : animaux en plein air, tout le temps à l’extérieur, pas d’engraissement aux grains, pas de concurrence à la nourriture humaine, pas de chimie,
un maximum de pâturage des végétations naturelles, lait de la mère pour les agneaux, reproduire le schéma naturel du mouton. Pour l’atteindre, l’éleveuse met en avant deux sujets techniques parmi ceux qui lui semblent indispensables à maîtriser.
FAIRE REVENIR DE L’HERBE SUR UNE ANCIENNE CULTURE DE MELON Ferme de Darius Filipiak
Département du Lot - Ovins allaitants
>> SANS SEMER… MAIS EN PÂTURANT !
Objet de ce retour d’expérience
PRÉSENTER UNE EXPÉRIMENTATION METTANT EN AVANT LE PÂTURAGE POUR FAIRE RÉGRESSER DES PLANTES NON FOURRAGÈRES SUR UNE ANCIENNE PARCELLE CULTIVÉE ET ACCOMPAGNER LE RETOUR D’UN COUVERT HERBACÉ FOURRAGER >> en comprenant les processus écologiques en jeu et en approfondissant les observations saisonnières de la végétation.
INTÉGRER LA MAÎTRISE DU RISQUE PARASITAIRE DANS LE PILOTAGE DU PÂTURAGE Ferme de Bérengère Guillou
Département d'Isère - Équins
>> UN AJUSTEMENT DES PRATIQUES DE PÂTURAGE UNIQUEMENT EN PÉRIODE DE RISQUE PARASITAIRE ÉLEVÉ
Bérengère est installée depuis 20 ans en élevage de chevaux en Isère. Elle élève des chevaux de race Akhal-Teké destinés à l’endurance sur une cinquantaine d’hectares de prairies naturelles et de sous-bois. L’éleveuse ne possède pas de bâtiment. Les animaux sont élevés en plein air toute l’année. Depuis 9 ans, l’éleveuse a arrêté progressivement les vermifuges chimiques. Aujourd’hui, l’état sanitaire du troupeau la satisfait. Néanmoins, pour se rassurer, elle porte depuis peu une attention particulière à ses pratiques de pâturage lors des périodes durant lesquelles elle juge que le risque parasitaire est le plus élevé sur sa ferme.
Produire du lait de brebis pour la transformation de mars à octobre entièrement au pâturage GAEC de Conclois
Département de la Côte d'or - Ovins lait
>> EN VALORISANT AU MIEUX LA DIVERSITÉ DES MILIEUX NATURELS DE LA FERME ET EN TRAVAILLANT SUR LES COMPÉTENCES ALIMENTAIRES DES BREBIS et EN S’APPUYANT SUR LES QUALITÉS AGROÉCOLOGIQUES DES VÉGÉTATIONS NATURELLES
Depuis leur installation, Sophie et Thibault souhaitent s’inscrire au maximum dans une démarche vertueuse pour eux, pour la biodiversité et pour le territoire. Dans leur stratégie d’évolution, il s’agit de maximiser le pâturage sur des végétations naturelles, décarboner au maximum le système (moins de mécanisation et moins d’achats extérieurs), garder du temps libre comme actuellement (vie de famille). Ils sont de plus en réflexion pour augmenter le cheptel (brebis ou vaches) et peut-être embaucher un.e salarié.e.
S'appuyer sur l'hétérogénéité d'un parcellaire GAEC La Barge
Département de la Vendée - Bovins viande
>> POUR CONSTRUIRE L'ALIMENTATION ANNUELLE AU PÂTURAGE DES VACHES ALLAITANTES ET DE LEURS VEAUX TOUT EN RESPECTANT LES ENJEUX "OISEAUX"
Depuis quinze ans, Frédéric et Ludivine élèvent des vaches allaitantes de race Maraîchine sur 170 ha de prairies naturelles de marais. Le GAEC La Barge a été créé dans l’idée de marier enjeux écologiques et agricoles au sein d’une même structure. Aujourd’hui, les éleveurs sont satisfaits de l’activité de la ferme. Elle participe au maintien d’une race locale, répond à des enjeux écologiques pertinents pour le territoire et assure un dynamisme agricole au plus près des consommateurs.
Apprendre aux vaches laitières conduites en robot de traite à mieux valoriser l'herbe GAEC Warem
Département du Nord - Bovins lait
>> QUITTE A AVANCER OU RETARDER LEUR AGE A LA REPRODUCTION
Jean Martial nous fait part de son expérience sur l’élevage des génisses au pâturage et au foin et des résultats sur le changement de comportement qu’il a constaté lorsqu’elles sont devenues laitières. Son expérience a été suivie dans le cadre du collectif d’éleveurs de la Basse Vallée de la Slack animé par le Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale, pour mieux valoriser l’herbe au pâturage avec la démarche Pâtur’Ajuste.
Dans les prairies humides, des ressources fourragères comme les autres Elodie Tournier
Département de l'Hérault - Ovins lait
>> POUR LES BREBIS ET LES AGNEAUX QUELLES QUE SOIENT LES CONDITIONS CLIMATIQUES
Ayant l’objectif de produire du lait de brebis essentiellement avec les ressources de la ferme, Elodie Tournier a amélioré progressivement la conduite de son troupeau au pâturage. Elle considère aujourd’hui que les prairies humides offrent des ressources fourragères comme les autres : nutritives, relativement appétentes mais aussi fragiles si on oublie de se soucier de l’effet du pâturage sur les végétations.
Une préparation à la mise-bas en fin d'hiver réussie avec du stock sur pied Eric Simon
Département du Lot - Ovins viande
>> LE CAS D’UN ÉLEVEUR DU CAUSSE CONVAINCU PAR LA VALEUR DE LA RESSOURCE STOCKÉE SUR PIED
Eric nous présente la conduite pastorale qu’il met en œuvre depuis 2016 pour satisfaire les besoins de ses brebis en fi n de gestation lorsque le stock de foin est épuisé et l’herbe des prairies n’est pas encore démarrée.
Diminuer la distribution de foin pour pâturer plus Domaine de Mougno
Département de l'Hérault - Bovins viande
>> RENOUVELLEMENT DU MÉTIER CHEZ UN ÉLEVEUR DE BOVINS VIANDE
Frédéric nous présente son système bovin allaitant en milieu méditerranéen qui s’appuie aujourd’hui essentiellement sur le pâturage des milieux semi-naturels, sans recours ni aux fourrages conservés, ni aux aliments.
Diminuer la distribution de foin pour pâturer plus Jean-Michel Favier
Département de l'Hérault - Bovins viande
>> ÉVOLUER VERS UN SYSTÈME PÂTURANT ARTICULÉ À LA VENTE DIRECTE
Suite à la reprise d’une ferme dans le Nord de l’Hérault, Jean Michel explique l’ensemble des changements amorcés afin de quitter un modèle de production qu’il appelle « classique » pour rendre son système d’élevage bovin allaitant plus ancré dans son territoire et plus basé sur les milieux naturels qui l’entourent.